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JEANPIERRE BRAZS / écrits de...


ECRITS de Etienne Dumont / Joseph Farine / Pauline Lisowski / Michel Menu / Gérard Laplace / François de Coninck / Jean-Jacques Lévêque / Laurence Carducci / Tim Richardson / Caroline de Sade / Molly Kleiman / Emmanuel Luc / Gilles Clément / Pauline Mérange / Emmanuel de Roux / Claudia Bucelli / Gérard Laplace / Véronique Alemany / Louisette Gouverne / Dominique Paquet / Jacques Lacarrière / Paul Ardenne / Jean-Louis Vincendeau


Etienne Dumont
"L'HYPOTHESE DE L'ILE DE JEAN-PIERRE BRAZS
dans www.bilan.ch, 21 mars 2019
... Son accrochage s'intitule «L'hypothèse de l'île». Autant dire que celle-ci n'existe pas. L'atoll en question, vestige d'une ville qui fut jadis continentale, est en butte à l'inexorable montée des eaux. Le changement climatique transforme peu à peu la cité basse en cloaque, tandis que la partie haute s'accroche, avec ses jardins suspendus. La mer, jadis objet de convoitise et de délices, est devenue l'ennemie. Comme chez Marguerite Duras, il faut désormais des barrages contre le Pacifique...
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Joseph Farine
LE CHANT DES SIRENES INSULAIRES DE JEAN-PIERRE BRAZS
A propos de l’exposition «L'hypothèse de l'île» à Andata/Ritorno, Genève. Mars-avril 2019.

Jean-Pierre Brazs porte bien son nom. Il brasse, depuis plusieurs années il est le brasseur qui fouille la terre et les eaux d’un territoire imaginaire dont il a fait l’alibi de la fonction d’une fiction. Ainsi, il mène un travail qui tient à la fois de l’archéologue, du cartographe, du routard, voire de l’écrivain voyageur dans un lieu qui serait comme un archipel ayant échappé à la folie destructrice des hommes. Comme s’il avait fait le mur en atteignant cet espace de mystères, pour échapper à l’aberration écologique mondiale « d’aller droit dans le mur ».
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Pauline Lisowski
RÊVES DE PIERRES
Jean-Pierre BRAZS part d'une rencontre avec un lieu, un paysage, un territoire, pour inventer un récit. En explorateur, il sonde la terre du lieu où il se trouve en résidence pour y faire ressortir des éléments, matières naturelles, traces d'un monde ancien. Il sème le trouble en racontant des histoires, témoignages d'une découverte, celle d'un scientifique. Les éléments du paysage, les roches l'inspirent pour leur forme, singulière beauté et les mystères qui s'en dégagent.
Ses roches du futur, nouvelles pierres, telles des créations ou trouvailles, invitent à imaginer une terre de merveilleuses matières géologiques. Ces roches insolites attirent la curiosité, conglomérat d'éléments, traces des passages des hommes dans les paysages. Elles renvoient à de futures contrées, à des îles imaginaires.
Jean-Pierre Brazs, curieux, perpétuel chercheur, avide de découvertes, de compréhension et d'analyse des dépôts de matières d'origine anthropique, poursuit la constitution de sa collection toujours en quête de nouvelles formes.
Son atelier parisien est devenu un laboratoire de création, cabinet de curiosités. Cette Manufacture de roches du futur peut être déplacée. Un site de fouilles archéologiques, un musée, tout espace de recherches et de conservation peut être l'occasion d'y installer un atelier. Ses oeuvres, photographies, collections de pierres et écrits transportent vers un ailleurs, entre un passé lointain et un futur proche.

Michel Menu
LES BERGES DE LA MEMOIRE ET DE L'IMAGINATION
préface à La boîte [b] de Jean-Pierre Brazs. Editions HDiffusion, 2014

Une fiction borgésienne. La boîte [b] est un dispositif. Ce que Giorgio Agamben appelle « tout ce qui a, d’une manière ou d’une autre, la capacité de capturer, d’orienter, de déterminer, d’intercepter, de modeler, de contrôler et d’assurer les gestes, les conduites, les opinions et les discours des êtres vivants ». La nouvelle qui donne le titre à l’ouvrage de Jean-Pierre Brazs est une fiction et un dispositif. Comme la nouvelle de Borges dans le recueil intitulé précisément Fictions qui s’intitule la Bibliothèque de Babel. Jean-Pierre Brazs n’essaye-t-il pas une méthode régressive ? « Quelqu’un proposa une méthode régressive : pour localiser le livre A, on consulterait au préalable le livre B qui indiquerait la place de A ; pour localiser le livre B, on consulterait au préalable le livre C, et ainsi jusqu’à l’infini… ». Certes Jean-Pierre Brazs ne cherche pas l’infini, en soi, mais comme Borges, ne préfère-t-il pas « rêver que ces surfaces polies sont là pour figurer l’infini et pour le promettre… » ?
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Gérard Laplace
PREFACE
dans Regards croisés sur la carrière Chéret / éd. Conservatoire d'espaces naturels de la région Centre, décembre 2011.

Jean-Pierre Brazs, dont on connaît la passion pour la couleur, les contes et faits picturaux, le paysage la nature, ravivant le front de taille sur la surface de tableautins, réalise l'image peinte de végétaux qu'il a fait reculer pour quelques saisons. Talvera pictorialis… mais l'auteur est un titrologue invétéré qui joue d'une hybridité ancienne : l'image a son objet, l'objet détient nom et image. Ce geste pictural effectué in situ, Jean-Pierre Brazs entreprend décrire « Le peintre et l'écuyère », ni cartel, ni glose, ni paratexte, peut-être un manifeste de l’ouvert en forme de synopsis. La figure apparue de Géricault dit-elle cette pulsion picturales-narrative ?

François de Coninck
LIER, ENTRELACER, ECRIRE
Notre monde a besoin de bon lecteurs, sans doute encore davantage que de bons écrivains. Il en va ici des paysages comme des livres : la lecture précède nécessairement l'écriture qu'elle irrigue et nourrit. A regarder les interventions paysagères de Jean-Pierre Brazs, on devine tout de suite qu'on a affaire à un grand lecteur du paysage – un promeneur tranquille, un regardeur qui plonge dans le lieu qui l'accueille et qui prend le temps d'en faire la lecture, avant d'en proposer sa relecture singulière sous la forme d'une oeuvre qui vient prolonger ce lieu et rendre un hommage discret à tout ce qui a pu combler son regard de lecteur.
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Jean-Jacques Lévêque
JEAN PIERRE BRAZS CHEZ EPICURE

Jean Pierre Brazs "vient" de la peinture, il s'y maintient juste le temps d'en éprouver les limites et de s'en lasser. Par le dessin, une exploration instinctive, sans but anecdotique ou représentatif, il y découvre un nouvel espace à meubler de ses rêves. Du dessin (la feuille de papier, support), il passe à la réalité de l'espace qui s'offre à lui, sinon qu'il est déjà habité (par des monuments, des fonctions, des habitants). Tout son problème sera de l'aborder sans nier ce qui y est.
C'était le propre des barbares de détruire dans leur conquête ; une approche bienveillante permet des mariages, des associations, un enrichissement réciproque.
Il va alors composer un événement moins spontané que réfléchi selon les données admises. Il va à la rencontre du paysage sans en être pour autant la victime.
C'est bien le problème des grands jardiniers de l'Histoire d'avoir choisi : soit l'emprise totale de leur volonté sur la nature (Le Notre, à Versailles), soit d'avoir tenté une mise en forme de l'espace en s'accordant à ce qu'il proposait (le jardin anglais : Méréville, Retz, Ermenonville, Maupertuiis, presque tous depuis déformés, et retourné à la brutalité d'une nature presque sauvage).
Jean Pierre Brazs intervient avec tact, et curieusement il retrouve parfois ce que la nature aurait pu faire, sans intervention humaine. Le vent, le temps, le cours des saisons sont aussi des artistes qui jouent sur l'environnement.
> http://soleildanslatete.centerblog.net/rub-propositions-pour-un-jardin-.html

Laurence Carducci
D'EAU ET DE FEU
dans SI, publication commune du Théâtre Forum Meyrin et du Théâtre de Carouge - Atelier de Genève. n°4, mars avril mai 2009

Jean-Pierre Brazs et Elisabeth Beurret sont tous deux prédateurs d’instinct, à l’affût des singularités fugaces, riches d’informations négligées par les passants. Mais ils s’en vont surtout vers des lieux encore farouches, où les évènements et les traces n’appartiennent pas, ou plus, à l’espace humanoïde. C’est le règne de l’eau et du feu, des terres dévorées de soleil ou englouties par des marais. (…)
L’observatoire de l’imaginaire
La pertinence du regard et une curiosité insatiable appartiennent aussi bien aux scientifiques qu’aux artistes. Jean-Pierre Brazs possède incontestablement ces deux qualités. Il a bien suivi une formation sérieuse et savante basée sur les mathématiques, la chimie et la physique, mais la liberté de l’imaginaire a fini par l’emporter, d’abord vers la peinture et puis vers les expérimentations les plus diverses. Sa double aptitude à la découverte produit des résultats un brin mystificateurs dans lesquels les repères se perdent. Cet espace indéterminé entre l’observation et le ressenti lui convient parfaitement et il en joue avec malice. Il s’en dégage une dynamique qui stimule la réflexion.
Depuis quelques années, Jean-Pierre Brazs exerce son don de prédateur d’espace pour des interventions révélatrices d’un lieu. Ce pouvoir de métamorphoses éphémères n’est qu’un aspect de son travail. Il correspond bien à son avidité de connaissance et à son plaisir d’esquisser des réponses en suivant ses propres règles.
Conscient que rien n’est anodin et qu’un geste peut venir perturber une ordonnance résultant de très lointaines évolutions, il a réalisé la valeur des vestiges. Ils sont les messagers du passé, donnent la mesure du temps et permettent de deviner les glissements vers le futur. Lorsqu’il était peintre, il a recueilli quantités de matières minérales colorées indispensables à la fabrication des médiums à peindre. C’est ainsi peut-être qu’il a remarqué des Nodulea pictorialis en provenance de toute la planète.
> l'article complet *pdf
> L'exposition "d'eau et de feu"

Tim Richardson
traduit de l'anglais par Charlotte Woillez
JEAN-PIERRE BRAZS. LAND ART IN SITU ET SCULPTURE CONCEPTUALISTE
dans Jardiniers d'avant-garde, 50 regards visionnaires sur le paysage contemporain. éd. ACTES SUD, 2008.
Jean-Pierre Brazs, basé à Paris, pratique la peinture, la sculpture et la photographie depuis le début des années 1970, et s'est tourné pour la première fois vers les paysages en 1996. Brazs crée ce qu'il appelle des "interventions paysagères" toujours in situ et toujours conceptuellement basées sur ce qu'il trouve sur les lieux - A la différence d'autres artistes in situ - comme Andy Goldsworthy dont le travail peut à première vue sembler proche de celui de Brazs-, il ne s'intéresse pas aux matériaux naturels trouvés sur le site, mais aux points de vue qu'il contient. Brazs explore avec persévérance le thème de l'emplacement du corps dans le paysage, une perspective phénoménologique qu'il partage avec d'autres conceptualistes, notamment Philippe Rahm.
Sa méthodologie, visant à déconstruire un paysage selon ses caractéristiques puis à le reconstruire, est manifestement affiliée à la théorie littéraire déconstructiviste qui a connu un certain succès chez les membres de sa génération (il est né en 1947), et qui a ensuite trouvé un corrélatif architectural dans le postmodernisme et des disciplines déconstructivistes plus récentes. Brazs dit que sa première tâche, quel que soit le cadre, est d'explorer les différents points de vue, et d'élaborer les détails de son travail à partir de là. Sa réaction est visuelle, et elle est peu à peu accentuée par de prudents ajouts de matériaux. Cette concentration sur la relation entre les différents points de vue d'un paysage, et entre ces points et les possibles itinéraires et réactions émotionnelles des visiteurs, introduit, paradoxalement, un sens du mouvement et du flux assez fort dans l'œuvre de Brazs.

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Tim Richardson
JEAN-PIERRE BRAZS. SITE-SPECIFIC LAND ART AND CONCEPTUALIST SCULPTURE

dans Avant Gardeners, 50 Visionaries of the Contemporary Landscape, ed.Thames & Hudson, mars 2008.
Brazs’s methodology of deconstructing a landscape space according to its characteristics, and then reconstructing it again, has clear links with the deconstructivist literary theory made popular among his generation (he was born in 1947), and which later found an architectural correlative in Postmodernism and more recent deconstructivist disciplines. Brazs says that his first task in any setting is to explore its different viewpoints, and to extrapolate the detail of the piece from that basis. His is a visual response, which later becomes emphasized by careful material additions to the space. This concentration on the relationship of specific points in a landscape with one another, and with the potential routes and emotional responses of visitors, paradoxically introduces a strong sense of movement or flux in Brazs’s work.
> texte complet *pdf 1,9 Mo

Caroline de Sade
JEAN-PIERRE BRAZS, JARDINIER DES FORMES ET DE LA LUMIERE
dans ARCHITECTURES à VIVRE, hors série Créer un jardin contemporain, avril 2008.
Artiste français, Jean-Pierre Brazs lie son art à la nature. Souvent apparenté au mouvement "Land art" lancé en 1968 aux Etats-Unis, il se démarque pourtant de toute intervention brutale dans le paysage. Depuis plusieurs années, ses installations éphémères et plus particulièrement ses anamorphoses investissent les territoires de nombreuses manifestations en France comme à l'étranger. La surprise de ses interventions apportent de nouvelles perspectives et des jeux de lumières jouant avec le relief du paysage et du végétal.
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Molly Kleiman
JEAN-PIERRE BRAZS
dans NY ARTS, New York. Interactive Media Art Web Review
Jean-Pierre Brazs plays with natural and manicured settings to create unexpected, fantastical landscapes. In "Danse Avec Les Arbres," he takes a grey, stone, raw space that seems eerily abandoned and "plants" several stripped, thin, bare white "trees" in its center. Other pieces also deal with the intersection of natural space and the human organizing impulse. Compare "Collection 1" (a monastic display of small petri-dishes filled with different forms of earth, trash and rubble, organized by color) with "Peinture Discrete" (located out of doors, in between naturally grown trees, geometric swatches of land are coated with layer of ochre and saffron colored pigments).

Emmanuel Luc
COMMENCONS PAR FAIRE UN PETIT DETOUR PAR LA CUISINE

dans ArtRéalité.com / préambule à Entretien avec Jean-Pierre Brazs.
Commençons par faire un petit détour par la cuisine. Les audacieux et courageux artistes du goût que sont Ferran Adria, Hervé This ou Marc Veyrat pour ne citer qu'eux, sont sensibles à certaines préoccupations que l'on peut à peu près décliner ainsi : utilisation d'un savoir-faire existant mais sans conformisme; attachement au savoir scientifique et à l'expérimentation; décloisonnement des disciplines, inventivité formelle et conceptuelle. Ce qui ne semble pas, pour le moins, une démarche étrangère à celle de Jean-Pierre Brazs.
Deviendrait-il possible, grâce à quelques uns, de prêter réellement attention à la matière et aux procédés ? On a l'impression que se produit sous nos yeux une rencontre heureuse entre notre héritage, nos capacités matérielles et nos libres désirs. Recueillir un héritage naturel et culturel comme l'a fait Jean-Pierre dans sa quête pigmentaire le long des chemins- et ce n'est pas une image : on se référera notamment à ce sujet à son travail littéraire -, puis recomposer tout cela non pas comme une collection mais comme une synthèse soumise au risque de l'expérimentation, en atelier ou dans le paysage... Tout cela ressemble à une sorte de "travail d'héritage", difficile mais pas laborieux, où il est question de faire siens, intelligemment, les éléments hérités, à commencer par le paysage...

Gilles Clément
UNE INTERVENTION EPHEMERE DANS LE JARDIN DES MEDITERRANEES
préface à d'en haut-d'en bas, éditions du Domaine du Rayol, 2006.
Dans un paysage réglé par l'harmonie naturelle du relief et l'artifice du jardin une oeuvre d'artiste chargée de sa propre puissance peut-elle convoquer la lumière et les horizons pour se donner en perspective comme une évidence du site ?
Par son intervention au Domaine du Rayol Jean-Pierre Brazs ouvre un chantier sur ce rapport fragile constamment tendu entre pertinence et impertinence : résoudre la question du lieu, en transgresser les règles. Comme s'il fallait toujours, à un moment donné de la compréhension des choses, un décalage fin et rigoureux pour ouvrir le regard sur le monde. Sans doute revient-il à l'artiste de percevoir à la fois les capacités d'un site et les jeux possibles de sa transfiguration.
En invitant Jean-Pierre Brazs à participer à une expérience d'expression artistique dans un espace de jardin, le Domaine du Rayol a engage à nouer un lien entre le jardinier et l'artiste, tous deux interrogeant, dans un langage différent, un seul et unique territoire. 
> "d'en haut-d'en bas" (*pdf 4Mo)

Pauline Mérange
LES ÉPHÉMÈRES DE BRAZS
dans revue CIMAISE N°282, juin-juillet-aout 2006.
Le plasticien combine à la fois matière et lumière. Ses installations minérales et végétales révèlent la nature dans toutes ses incarnations. Elles en expriment aussi toute la fugacité...
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Emmanuel de Roux
LES JARDINS ONT RENDEZ-VOUS AVEC LE CHAOS

dans Le Monde, 15 07 04.
Les idées simples peuvent cacher des réussites formelles incontestables : le tas de bois noir désordonné du Français Jean-Pierre Brazs posé au milieu d'une ellipse révèle soudain l'anamorphose d'un Cercle d'or parfait. De la complexité naît la simplicité. Mais l'œuvre relève-t-elle de l'installation ou du jardin ?...
> l'article complet

Claudia Bucelli
CHAUMONT 2004: DISORDINE APPARENTE, ORDINE REALE
dans Firenze, University Press, 2004.
Nella sua tredicesima edizione il Festival Internazionale di Chaumont-sur-Loire propone uno dei temi di riflessione più avanzati della speculazione scientifica contemporanea, la Teoria del Caos. Chiamati a confrontarsi con un argomento già ampiamente oggetto di dibattiti scientifici e riflessioni filosofiche e artistiche, i 23 vincitori di quest’anno hanno allestito giardini sui quali si indaga sotto il profilo sia speculativo che intuitivamente creativo, ricercando una lettura trasversale, supportata dalle dirette testimonianze dei Concepteurs, delle complesse dinamiche teoriche e culturali alla base della contemporanea speculazione attorno al giardino...
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Gérard Laplace
MANIÈRE D'ÉCRIRE DES CONTES PICTURAUX
La Cheirade, mars 2003.
Préface aux Contes picturaux de Jean-Pierre Brazs, éditions materia prima, 2005.

Garder la place du bibliomane. Il serait assis, sur la chaise gracile, le regard perdu dans le paysage vespéral de la veduta, en errante rêverie, un récit lui viendrait dont il serait le narrataire ; dans l'attente de...
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> Contes picturaux

Véronique Alemany, Conservatrice du Musée national des Granges de Port-Royal
DANSE AVEC LES ARBRES
Musée national des Granges de Port Royal, 2003.
Promenons-nous dans les bois, ceux de Port-Royal des Champs : telle est l’invitation que nous propose Jean-Pierre Brazs. En parcourant la forêt qui couvre le territoire de Magny-les-Hameaux où il a été accueilli en résidence, l’artiste a laissé son regard cheminer d’arbres en arbres, capter les jeux de la lumière entre les feuillages, suivre le déhanchement des troncs et le balancement des branches. Le paysage s’est transformé en forêt de mutants, en plateau de danse, en monde mystérieux de spectres, en groupe de pèlerins dressant vers le ciel leurs bras d’orants.
Puis c’est la halte dans la ferme des Granges ; le randonneur y poursuit une promenade où données cueillies en chemin ou crées par l’imaginaire se mêlent, se métamorphosent sous notre regard, font jaillir de la pénombre des étables des couronnes lumineuses.
Le thème fédérateur de l’intervention de Jean-Pierre Brazs dans les bâtiments du musée national des Granges de Port-Royal est une branche fourchue qui semble lever les bras au ciel. Cinq installations sont disposées d’espace en espace dans un parcours qui conduit le visiteur de la pleine lumière de la première écurie à l’obscurité de la grange à avoine.
Depuis quelques années Jean-Pierre Brazs investit des lieux chargés d’histoire où il transforme ou déplace des matériaux collectés sur place, manipule la lumière réfléchie pour qu’en des moments particuliers ceux qui regardent aient le sentiment d’être là, c’est-à-dire reliés à une réalité mouvante.
Née du lieu qui l’accueille, conçue comme une reformulation esthétique et symbolique des promenades de l’artiste, l’exposition prolonge l’écrin de verdure qui protège Port-Royal, relie le visiteur à ses contours naturels sacrés, reconstitue la mémoire d’un environnement éternellement dynamique et serein.
> danse avec les arbres

Louisette Gouverne
LES ARTISTES INVESTISSENT LA FORET
dans Communes forestières de France, 2003.

En fabriquant des images photographiques, des faux paysages de forêt, Jean-Pierre Brazs suscite le trouble. Il poursuit son travail sur le clair-obscur, sur l’effet de lisière, sur une autre relation au sol et au ciel...
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Dominique Paquet
UNE ESSENCE D'ABSENCE
dans Parfums de sculptures, sculptures de parfums / éd. Materia Prima, 1999.
C'est ainsi que ce lien avec l'identité d'une chose à elle-même, autrement dit avec l'essence, se laisse apercevoir dans la "Procession de pierres" de Jean-Pierre Brazs, qui en inscrivant son travail dans la forme du sillage, fait le lien avec le monde caché…
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> procession de pierre

Jacques Lacarrière
PROCESSION DE PIERRES 
dans Parfums de sculptures, sculptures de parfums / éd. Materia Prima, 1999.

embruns d'été naissant saison des fenaisons…
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> procession de pierre

Paul Ardenne
ÉCHANGE DE CHOSES MÉLANGÉES
dans catalogue : Art Grandeur nature, 1998.
La nature, dit-on, n'existe plus…
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> l'enclos

Paul Ardenne
JEAN-PIERRE BRAZS
dans catalogue : Art Grandeur nature, 1998.
Toujours envisagé in situ, et comme le veut la loi du genre, le travail de Jean-Pierre Brazs constitue une relecture du lieu investi, sa reformulation spatiale et symbolique...
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> l'enclos

Jean-Louis Vincendeau
DANS L'INTIMITÉ D'UN ESPACE ÉTONNÉ
dans Archipel, constat et parti-pris,1998
.
"
le visage qu’on laisse aller vers le dedans de soi envahit l'ombre d'une douceur de lampe. La chambre n'est fermée que par les paupières, pendant que dehors le vent pousse le ciel un peu plus loin. » Jean-François Mathé, « Corde raide fil de l’eau »

Dire la secrète puissance de ce voile oblique ; quelque chose se relie avec les corps, une chambre qui suscite les matins blancs et l'envers des ombres.
Un début de corridor juste évoqué et une belle ombre choisie, justement enfouie dans les plis secrets de l'air.
Le grand rideau de coton écru qui dessine une courbe élégante accueille d'un côté la lumière qui répond à un dallage noir et blanc et revoit l'air d'un ventilateur qu'il conduit de biais.
Un théâtre minimal du frisson et de la solitude, un savoir libre, creusé et pâle, une phrase en suspens ; cette installation est un poème limpide qui s'enroule dans un scintillement comme vers une source.
Trois peintures carrées de nuages de couleur- nacre et sépia, s'offrent sur le mur, laquées de glacis vénitiens, chacune déclinant le déplacement de l'autre tout en évoquant Rembrandt.
Le souffle d'air tenu par la lumière, lent présage calculé, une belle idée plastique et une transposition visionnaire à partir d'une expérience vécue.
Quelque chose rayonne, une sonatine habitée comme une demeure qui dresse l'oreille dans l'intimité vocatoire de l'espace étonné.
Jean-Pierre Brazs, seul au bord du moment qui s'écoule, a trouvé la vibration du lieu, il retient l'essentiel et le révèle, il rend cette salle blanche à ses dimensions quasi-métaphysiques.