rue Georges Thill 75019 PARIS
 
présentée par Bernard Gerboud
Ja-Yong Park

AUX FRONTIERES DU VIRTUEL
photographies

jeudi 18 novembre 2010
de 19 h à 22 h   et sur rendez-vous
du 19 au 21 novembre de 14 à 19 h
contact: Ja-Yong PARK: 06 21 17 13 07
ppiong80@gmail.com invitation > http://parkjay.blogspot.com/

 

Logique de la disparition dans les photographies de Ja-Yong Park
Dans ses œuvres récentes plus particulièrement, Ja-Yong Park travaille une approche de la photographie dans une logique actuelle et plasticienne de la représentation du monde. Elle exploite donc certaines ressources plastiques du médium photographique, en quoi elle est dès lors photo-plasticienne, et réorganise par conséquent le réel, contribuant ainsi à le doter de nouveaux effets de sens dans la pluralité de réalités qu’embrasse aujourd’hui la dénomination de photo-plasticien. Elle participe dès lors à l’accroissement du registre de la photographie par ses pratiques hybrides et décloisonnées qui l’inscrivent dans le champ des arts plastiques.
Plus précisément, Ja-Yong Park déstructure la photographie : elle traite la photographie comme un matériau avec la volonté de destituer le référent. Sa pratique peut être qualifiée de déconstructive. Elle procède au double détournement du dispositif technique de l’imagerie documentaire et de celui de la tradition photographique, et donne ainsi à voir ce que cachent les stéréotypes. Elle impose une autre forme de réalité dans la saisie de cette absence sur laquelle pourrait ouvrir cette fenêtre à laquelle la peinture classique se référait. Ja-Yong Park semble donc enregistrer la disparition en introduisant un rapport au temps bien moins fugace que celui de l’appareil. Ses photographies sont donc aussi travaillées par leur propre fin.
Les modalités par lesquelles elle aborde la photographie, à savoir l’interrogation du médium à partir de ses divers moyens techniques et des hybridations qu’ils supportent ont pour effet que le référent n’est ainsi même plus un prétexte et s’efface derrière la plasticité processuelle mise en œuvre.

Bernard GERBOUD, mai 2010